Epidémie : ce qu’il faudrait faire

S’agissant d’un nouveau virus, votre état de santé va dépendre de la manière dont votre système immunitaire réagit :

  • Soit il réagit bien et la maladie est bénigne. C’est ce qui arrive dans la majorité des cas.
  • Soit il ne sait pas comment réagir et la maladie se développe en s’en prenant aux poumons. Il faut alors vous placer sous assistance respiratoire. Elle peut aussi s’en prendre aux reins mais c’est moins fréquent.

Le problème est que les places sont limitées dans les hôpitaux. L’épidémie se développant rapidement, un point de saturation va être atteint. Les gens ne seront plus soignés. La létalité va augmenter. La priorité du gouvernement doit donc s’articuler autour de deux axes :

    • Limiter la propagation de la maladie par des mesures de confinement pour retarder la saturation du système de santé,
    • Développer les moyens d’assistance respiratoire à domicile pour sauver un maximum de vies.

Ce dernier point est certes difficile à mettre en œuvre quand on n’a rien anticipé. Il suffit de voir la difficulté à se procurer des éléments basiques comme les masques et le gel hydroalcoolique.

Extrême-droite, ultradroite et populisme

Dans les années 1980-1990, on parlait d’extrême-droite. Ce terme est tombé en désuétude. Les mots, comme les choses, finissent par s’user. Les lames des couteaux s’émoussent, les couleurs des vêtements se délavent et les mots perdent leur pouvoir émotionnel à force d’être utilisés. Ils passent de mode. Il faut donc en trouver de nouveau. C’est ainsi que l’on a inventé l’ultradroite et le populisme.

Pourquoi deux termes alors qu’auparavant il n’y en avait qu’un ? Parce que la situation a changé. Avant, le FN était relégué dans l’espace marginal des mouvements minoritaires. Maintenant, il est abonné aux deux premières places. Et la même situation se produit dans les autres pays européens.

Le terme populisme désigne désormais les partis politiques qui présentent des candidats aux élections et obtiennent des élus. L’ultradroite désigne les mouvements sans visée électorale. Ça permet de maintenir un semblant de diabolisation : l’ultradroite reste le symbole du mal. Et les partis populistes doivent fournir des gages à l’idéologie dominante pour ne pas se voir marqués du sceau de l’infamie.

Autre terme désuet : l’immigré. On parle désormais de migrant. Il s’agit évidemment de l’adoption d’un terme de la langue internationale, le globish. Il offre en outre l’avantage d’être encore plus conforme à l’idéologie mondiale. L’immigré est en effet un sédentaire qui change de place une fois dans sa vie. Le migrant est le nomade par excellence : il n’a aucune attache.

L’origine et la finalité de tout

Dans son Dictionnaire amoureux de la philosophie, Luc Ferry aborde des sujets variés classés par ordre alphabétique – d’où le nom de dictionnaire.

A l’entrée Apollinien et Dionysiaque, bien que ce ne soit pas le sujet principal de la rubrique, on trouve une petite digression sur le thème de la causalité. Luc Ferry y exprime ce qui est forcément apparu à quiconque a déjà réfléchi au thème de l’origine et la finalité du monde en général et de nos actions en particulier. Voici quelques extraits, sélectionnés par mes soins :

« En réalité, toutes les explications scientifiques produites par l’intellect causal, explicatif, se perdent dans les sables, et ce pour une raison de fond, à savoir que la causalité est elle-même sans cause. […] Le principe de causalité s’empêtre de lui-même dans une espèce de contradiction insoluble : la série des causes ne peut jamais s’achever, de sorte qu’aucune explication scientifique ne peut être vraiment complète. […] Le principe de causalité se perd ainsi, par définition même, dans une régression à l’infini : il nous fait constamment remonter de cause en cause. On cherche la cause de tel phénomène, puis la cause de la cause, puis à nouveau la cause de la cause de la cause, etc. […]

Même chose enfin pour la question du sens. Nous vivons toute la journée dans cet univers en apparence plein de sens […] Mais si on réfléchit un peu plus loin, si on pose la question du « pourquoi ? » à la façon des enfants qui répètent « pourquoi, pourquoi, pourquoi ? » à l’infini, jusqu’à ce que les parents s’énervent, cette belle cohérence s’effondre. […] L’irritation des parents vient de ce qu’ils pressentent que la finalité est sans fin, et qu’à s’y intéresser on sort de la sphère du raisonnable, de la sphère de la vie quotidienne « normale ». […] Mais en réalité, c’est évidemment l’enfant qui a raison : c’est lui qui est dans l’étonnement philosophique, alors que l’adulte veut refermer les questions pour que le monde conserve un sens, parce que nous ne voulons jamais poser la question du sens du sens. Mais si par inadvertance, on la pose, on s’aperçoit que, tous les sens étant flottants, toutes les causes se perdant dans les sables, on plonge dans l’absurde et que l’existence, sauf pour les croyants, n’a pas de sens. D’un point de vue athée ou agnostique, il y a bien des sens dans l’existence, mais il n’y a pas de sens de l’existence – c’est seulement si l’on se place d’un point de vue chrétien […] que le monde et l’existence peuvent retrouver un sens. »

LineageOS : Android sans Google

Quand vous achetez un smartphone sous Android, les applications Google sont déjà installées. Même si vous décidez de ne pas les utiliser, il reste les Google Play Services qui tournent en arrière plan et partagent en permanence des informations personnelles avec les serveurs de la firme gargantuesque. Par exemple, quand vous visitez un lieu touristique, un petit message apparaît sur votre smartphone pour vous inciter à publier des photos. C’est aussi grâce à ce service de localisation que Google peut établir les statistiques horaires de fréquentation des restaurants, cafés, salles de sports etc. Certains ne verront que l’aspect pratique. Mais le respect de la vie privée est à mes yeux plus important. C’est pourquoi j’ai décidé de franchir le pas en installant LineageOS sur mon smartphone. Je ne détaillerai pas ici le processus d’installation : j’ai utilisé TWRP pour flasher LineageOS. Je n’y ai pas ajouté les Open GApps, équivalent libre des Googles Apps, car mon objectif est justement de me débarrasser des liens avec Google.

Au premier lancement, LineageOS est sobre, léger, sans la multitude d’applications inutiles que l’on trouve sur les OS des constructeurs. On peut réaliser les actions de base : passer des appels, envoyer des SMS, importer des contacts depuis un fichier VCF, programmer des alarmes, prendre des photos etc. C’est déjà bien mais la question va se poser de savoir où télécharger de nouvelles applications. En effet, sans les GApps installées, il est impossible de se connecter au Google Play Store.

La première action à faire est d’autoriser les sources inconnues dans les paramètres de sécurité de LineageOS. Si ce n’est pas fait, un message d’alerte vous le rappellera le moment venu.

APK sur les sites des éditeurs

Une première solution consiste à parcourir les sites officiels des éditeurs de logiciels pour télécharger directement les fichiers APK à installer. Mais j’ai rapidement déchanté car la plupart des sites renvoie vers le Google Play Store. J’ai quand même pu installer ainsi WhatsApp. En revanche, le fichier APK trouvé sur le site de MAPS.ME n’a pas fonctionné.

F-Droid, dépôt de logiciels libres

J’ai ensuite choisi d’utiliser le dépôt alternatif F-Droid. On dispose alors d’un catalogue de logiciels libres, par exemple des radios internet (RadioDroid, Transistor), des outils pour prendre des notes, positionner des alertes etc. Un outil indispensable : Offline Calendar. Le Google Agenda est en effet installé par défaut avec LineageOS. Dès que l’on veut ajouter un événement, un message nous informe qu’il faut créer un compte Google. Offline Calendar permet de s’affranchir de cette contrainte en créant des calendriers locaux.

Mais j’ai quand même rapidement atteint les limites du catalogue F-Droid. Beaucoup d’applications ne sont plus mises à jour. Et j’ai été déçu de ne pas y trouver MAPS.ME, le logiciel que j’utilise pour le guidage GPS. Ce qu’il faudrait, c’est pouvoir télécharger les applications du Google Play Store sans passer par celui-ci. Eh bien… c’est possible !


Aptoide, pour les téméraires

Le dépôt Aptoide propose de nombreuses applications, dont une grande part issue du Google Play Store. D’après ce que j’ai lu, on peut même y trouver gratuitement des applications pourtant payantes. Bref, tout cela n’est pas très clair et incite à la prudence. Les applis proposées sont repackagées par de multiples contributeurs. Parmi eux peuvent se glisser des individus malintentionnés qui en profitent pour diffuser des malwares. Il ne faut donc télécharger que des applications ayant un grand nombre d’avis positifs. Mais le risque existe toujours. C’est pourquoi j’ai choisi de me passer de ce dépôt.

Yalp Store, valeur plus sûre

Yalp Store est à peu près équivalent à Aptoide mais semble plus respectueux. C’est un processus automatique qui va récupérer les APK sur le Google Play Store. Yalp ne fait donc pas appel à une multitude de contributeurs anonymes. Cela limite les risques de malwares. Evidemment, cela signifie que l’on fait confiance aux gens de Yalp. Cependant, en informatique, on est bien obligé d’accorder sa confiance à des tiers : personne ne développe l’intégralité des OS, services et logiciels qu’il utilise.

Par ce biais j’ai pu installer les applications que me manquaient, par exemple MAPS.ME pour le guidage routier. En revanche, certaines applications refusent malgré tout de fonctionner sans les Google Play Services. C’est le cas de l’application GoPro pour commander sa caméra d’action ou encore de Strava pour enregistrer ses performances sportives. Pour cette dernière, j’ai heureusement trouvé une alternative libre RunnerUp qui permet d’enregistrer son parcours et de l’exporter ensuite vers le site de Strava.

En conclusion, l’installation de LineageOS a répondu à la quasi totalité de mes besoins. Il faut certes avoir la volonté de s’adapter et essayer quelques alternatives. Mais quelle satisfaction d’obtenir un système propre, épuré et respectueux des données personnelles.

Marathon du Lac d’Annecy

Ce 22 avril 2018, j’ai participé à mon premier marathon. D’après ma montre, j’ai mis 4h03. Mon objectif initial était de le faire en moins de 4h00. Mais, sur la fin de la course, mon objectif était simplement de le terminer ! J’ai en effet expérimenté le fameux « mur des 30 km » où les jambes durcissent et mettre un pied devant l’autre devient une épreuve en soi. Je suis sans doute parti un peu trop vite, derrière le fanion 3h45. Les 16 premiers kilomètres ont été un plaisir. Puis j’ai légèrement décroché. Jusqu’au « mur » dont je viens de parler. Il faut dire que je me suis entraîné un peu en dilettante, avec seulement deux sorties par semaine. Parfois je remplaçais la course à pieds par du vélo. Mais les plans d’entraînements avec 3 ou 4 sorties hebdomadaires sont de nature à me dégoûter du running !

J’ai quand même terminé 1410ème sur 2727 au classement général et 230ème sur 460 dans ma catégorie : juste au milieu. Bref, je suis content !

Bernanos, Journal d’un curé de campagne

J’ai terminé la lecture d’un livre « culte » – c’est le cas de le dire – de Georges Bernanos : Journal d’un curé de campagne. Pour apprécier cet ouvrage, il faut un minimum de culture religieuse et de disponibilité intellectuelle. Ce n’est pas un roman d’aventure mais le récit introspectif d’un prêtre. Paru en 1936, il est reconnu comme une œuvre majeure du 20ème siècle. Dans la suite, je vais révéler quelques éléments clés de l’intrigue alors n’allez pas plus loin si vous avez envie de le découvrir.

J’ai eu un peu de mal à me plonger dedans. J’ai dû persévérer sur le premier tiers du livre avant d’accrocher, comme on dit. La forme y est peut-être pour quelque chose : il s’agit d’un journal, sans chapitres ni véritables césures dans le fil des réflexions. Le jeune prêtre se pose beaucoup de questions, il n’est pas sûr de lui et semble craindre le jugement des gens. C’est parfois un peu excessif et l’on aimerait que sa foi lui donne plus d’assurance. L’intérêt de l’ouvrage réside dans les réflexions échangées entre le jeune prêtre et ses supérieurs qui ont une longue expérience de la vie. Vers la moitié du livre, les choses se précisent : on commence à comprendre les relations entre certains personnages. Il faut dire qu’il y a un secret de famille que le prêtre finit par apprendre : en tant que confesseur, il est bien placé pour cela.

La fin me laisse cependant perplexe. J’ai cherché sur internet si d’autres personnes partagent mon avis mais je n’ai rien trouvé. Pourquoi toutes ces maladies ? Il y a d’abord la comtesse, qui meurt d’une crise cardiaque. Puis le curé apprend qu’il est atteint d’un cancer en allant consulter un médecin lui-même atteint d’une maladie incurable. Enfin, avant de mourir, il apprend que l’ami qui l’héberge est gravement malade des poumons. Tout cela est quand même un peu redondant. Peut-être l’auteur a-t-il voulu montrer l’universalité de la condition humaine.

Annecy et la Transition numérique

Ce jeudi 1er mars s’est tenu au Cap Périaz de Seynod un séminaire sur la Transition numérique auquel ont participé les élus et directeurs de la ville d’Annecy et de l’agglomération du Grand Annecy. Son objectif était de mieux s’approprier les enjeux du numérique. Il constitue une première étape pour alimenter le plan d’actions de la future stratégie « Transition numérique » des deux collectivités pour la période 2018 à 2022.

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Le bluegrass

J’ai déjà abordé le thème de la musique Bluegrass que j’ai découverte grâce à des chaînes de radio internet. Il s’agit d’un genre de musique country originaire du sud des Etats-Unis qui privilégie les instruments à corde (violon, banjo) et un rythme enjoué. Voici quelques exemples de vidéos trouvées sur le net.

D’abord un extrait du film O’Brother (2000) des frères Coen qui a relancé l’intérêt pour ce style de musique. George Clooney et ses acolytes redneck reprennent le titre ultra classique Man of Constant Sorrow.

Toujours dans le domaine du cinéma, le western les Portes du Paradis (1981) de Michael Cimino avec Isabelle Huppert dans un bal sur patins à roulettes.

L’ enregistrement suivant remonte aux années 1960 et est un peu pompeusement intitulé « La meilleure vidéo de danse de claquettes bluegrass jamais enregistrée ». Il faut le visionner en entier. Les jeunes gens dansent sur un rythme soutenu. La concentration et la fatigue finissent par se voir sur leurs visages. Il y a aussi le musicien au chapeau, édenté, qu’on croirait sorti d’un film de Sergio Leone.

Enfin, voici Steve N’ Seagulls, un groupe finlandais de musique country qui reprend des classiques du Metal dans un style Bluegrass. L’extrait suivant est une reprise du fameux titre Antisocial de Trust.