La loi Avia et la haine

Aujourd’hui, la loi Avia passe devant l’Assemblée nationale. Comme toujours, les plus prompts à dénoncer la paille dans l’œil de l’adversaire sont ceux qui ont une poutre dans le leur. Ainsi ceux qui voient de la haine partout sont-ils évidemment ceux capables d’éprouver une telle émotion. En psychologie, c’est ce qu’on appelle une projection : je projette sur autrui mes propres sentiments. Avec la pandémie, nous avons un autre bel exemple : ceux qui accusent les autres de paniquer sont souvent ceux qui paniquent le plus…

Mais, revenons à ces contenus « haineux ». Je viens de lire un article du Figaro dont je vous présente un extrait ci-après. Ce que dit ce journal est vrai. Mais c’est vrai depuis longtemps et l’on aurait aimé lire la même chose lors du vote des précédentes lois (Pleven, Gayssot, Perben, Taubira) et à l’occasion des différents procès. Pour ma part, lors de mon procès en correctionnel, j’ai dénoncé cette subjectivité mais je n’ai eu aucune réponse de la caste des magistrats. De toute manière, dans ce genre d’affaire, on est condamné d’avance.

Le Figaro (extraits) :

En tout état de cause, et quelles que soient les circonstances, cette proposition de loi est, dans son fondement même, particulièrement liberticide. En effet, la notion de «contenus haineux» n’est tout simplement pas recevable puisqu’elle ne peut faire l’objet d’aucune définition juridique. C’est la porte ouverte au plus pur arbitraire.

La notion de «contenu haineux» est donc, non seulement juridiquement incertaine (car non définie et indéfinissable), mais totalement dépendante de l’intention de son auteur au moment où il la diffuse ainsi que des a priori et des convictions du lecteur ou de l’autorité administrative qui en demandera la censure.