La presse nous dit que l’on arrive bientôt au pic de l’épidémie. C’est absolument faux. Nous en sommes au tout début. Et je vais vous le démontrer.
L’infléchissement que l’on voit dans les chiffres est la conséquence du confinement. Mais l’épidémie n’est pas terminée, loin de là, car il faudra bien un jour sortir du confinement. Et l’épidémie reprendra. Rappelons que l’on sera complètement sorti de l’épidémie quand 70% de la population aura été confrontée au virus. Où en est-on par rapport à cet objectif ? On ne peut pas se fier aux cas recensés car le dépistage n’est pas systématique. Le nombre de décès est beaucoup plus fiable. Nous allons donc partir de ce chiffre et reconstituer le nombre de cas à partir du taux de létalité. Nous allons prendre le taux de létalité de la Corée du Sud, car c’est un pays développé, qui fait un dépistage large et soigne correctement ses malades. Le taux de létalité est de 1,11 % pour ce pays.
Sachant qu’en France, il y a eu 8926 morts, cela signifie, si l’on applique le même taux, que 800 000 personnes ont été confrontées au virus. Or, à la fin de l’épidémie, il faudra que 70% de 67 millions aient été confrontés au virus, soit 47 millions de personnes.
Conclusion : nous en sommes seulement à 1,7% de l’épidémie…
Évidemment, les chiffres sont à prendre en compte avec la réserve liée à l’incertitude. Mais ça donne un ordre de grandeur : On est au tout début et pas à la moitié.